#Les réseaux sociaux …

 

… et leurs vitrines alléchantes

Illustration mouche cousue

Illustration mouche cousue

Quand le portable a pointé le bout de son nez, j’étais une jeune ado qui voulait elle-aussi avoir son joujou.
J’ai longtemps protesté en arguant le fait que mes parents seraient ainsi prévenus à la minute de tous changements de mon emploi du temps.

Le Non non non de mon père était aussi direct que le non affiché sur les pulls Dior de la nouvelle co. 

NON.

 Puis la phrase-couperet du type « et comment on faisait à ton âge ? » clôturait sèchement toute forme de négociation. 

 

Comment on faisait à ton âge ? et bien on se ratait, on attendait des heures la personne qui ne pouvait plus venir au rendez-vous parce que son chien s’était enfermé dans les toilettes, en menaçant d’avaler la clé, si on ne lui donnait pas ses croquettes favorites. Voilà ce genre d’urgences.

 

Bref on se faisait chier.
Le seul avantage c’était qu’en classe verte on était vraiment peinard sans les parents.

Ça vous rappelle quelque chose, n’est-ce pas?
 

Aujourd’hui, au-delà du portable et des jeux-vidéos, il y a les réseaux sociaux.

La façade alléchante d’un décor de cinéma qui cache la misère d’une existence. On y partage tout, on améliore, on extrapole, on se corrige le moindre bourrelet à coup de photoshop.

Il paraît que, cet été, de nombreuses personnes ont choisi leurs lieux de vacances selon l’instagrammabilité de leurs photos.
Une plage en Italie où l’eau est devenue bleu turquoise voit un nombre croissant de touristes affluer sur sa plage, sauf que la cause de la couleur est due aux rejets toxiques de l’usine située à quelques mètres de là… Il y est d’ailleurs formellement interdit de s’y baigner…

 

Les digital detox  fleurissent. Les livres d’épanouissement personnel et les psy ont encore de belles journées devant eux, quand on voit les ravages des photos de visages parfaits d’instagram sur les enfants. 

 

Comment en sommes-nous arrivés là ?  

Levez le nez de votre écran et respirez.

Mais bon, je t’aime quand même.

C’est tout vu,
C’est mouche cousue !