#Christian Boltanski au …
…Centre Pompidou
Faire son temps.
DÉPART.
Partir à la découverte du travail de Christian Boltanski c’est traverser, le temps de quelques minutes, la vie, le vieillissement inéluctable et la mort.
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Youhouuuuu vous vous dites, cette expo ça va être la grosse éclate !!!
Ne vous laissez pas intimider, vous passeriez à côté d’une magnifique rétrospective de cet artiste français de talent.
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Dimanche matin, il fait gris sur la capitale. Armée de mon billet d’entrée, je me dirige vers le 6eme étage. Le centre Pompidou m’enchante, sa vue sur les toits de Paris, de la Tour Eiffel à Montmartre est absolument magique.
Bref, je me dirige vers le début de l’expo, j’entends un son, lourd, dérangeant. Me voici devant la première installation.
Une vidéo d’un homme assis par terre et qui tousse ; du sang partout, omniprésent avec ce bruit répétitif qui nous suit jusqu’au bout du couloir.
La couleur est annoncée, bienvenue à
l’exposition Boltanski.
Je continue mon chemin.
Et au milieu coule la vie.
La suite est un ensemble d’installations dont certaines sont intimement liées à son histoire. Le spectre de la Shoah plane.
Comme si la météo était de la partie, le temps est gris, le ciel lourd et menaçant. La présence de ces nuages qui pénètrent les installations à travers les immenses baies vitrées du centre, apportent une dimension dramatique supplémentaire à ces visages d’antan agrandis et flous planant sur d’immenses draps blancs et dont les traits tendent à disparaître.
Le temps de cette exposition, on réfléchit à la vie, à la déshumanisation du corps, au temps qui passe et qui ne s’arrête pas, à la destinée.
Puis, on s’en va, ni plus triste ni plus joyeux.
Le voyage de la vie continue…
Étonnamment on se laisse juste transporter.
ARRIVÉE.
J’arrive à la fin de l’exposition. Des planches en bois supportent des manteaux noirs armés de petites lampes. Il semblerait que certaines silhouettes soient dotées de la parole. Je m’approche et l’une d’elle me demande « as-tu vomi ce matin ? ».
Déconcertant, émouvant et follement captivant, je n’oublierai pas le travail de cet artiste plasticien de sitôt.
Pourquoi mon illustration représente une ampoule et un coeur
sur fond noir?
Elle fait référence à l’installation Coeur. Une ampoule y est dotée d’un amplificateur qui lui transmet le son des battements de coeur. Celle-ci s’allume et s’éteint en suivant le rythme de ce dernier.
Pour finir sur un détail plus léger et amusant, j’apprends que Boltanski a vendu sa vie en viager à un riche collectionneur. Bon alors, simplement une partie de sa vie car des caméras filment son atelier et les retransmettent en temps réel sur le mur d’une grotte en Tasmanie. Jusqu’où ira le génie ma petit’dame, je vous le demande ?
DEPART ………. ARRIVÉE
C’est tout vu,
C’est mouche cousue !
Un peu absente ces derniers temps de mon blog, je me suis entièrement consacrée à la réalisation de jolis projets dont je vous parlerai ultérieurement avec une immense joie!!!
A voir jusqu’en mars au Centre Pompidou ! Lien ICI