#Au défilé Jean-Paul Gaultier ...
…la chatte sur un toit brûlant !
Pour le commun des mortels, recevoir par porteur une invitation personnelle au défilé Jean-Paul Gaultier, cela prend tout de suite une dimension extraordinaire. Je choisis fébrilement la tenue qui m’accompagnera. Je frétille à l’idée d’aller à ce défilé comme un enfant de 6 ans qui attend l’arrivée du père Noël.
Installée au premier rang à côté de Monsieur Pierre Cardin, je savoure ce défilé haut en couleur et en excentricités. Entre deux mannequins qui évoluent sur le podium, je m’intéresse aux tenues des ténors de la mode qui me font face : des hommes dans de magnifiques costumes ou dans des guenilles complètement excentriques et des femmes avec des toilettes (comme disait feue ma grand mère) de toutes beautés. Chapeaux, cuissardes, sacs de créateurs, le noir se mêle aux couleurs dans un doux capharnaüm.
Et là … mes yeux se posent sur toi…
Ô chatte sur un toit brûlant « N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ».
Comment un matin tu peux te dire, je vais aller au défilé Jean-Paul Gaultier avec un « nano » short en cuir ? Le problème n’était pas tant le short en lui-même… le problème c’est qu’il était bien trop petit pour contenir tout le matos.
Chère damoiselle, couvrez cette chatte que je ne saurais voir…
Dans ce monde de paraître, chacun essaye de sortir du lot de culottes achetées par 10 à 4€. Néanmoins, le défilé était extraordinaire.
Le clou du spectacle : la mariée divinement incarnée par la sublimissime Coco Rocha. Sur un air de Comic Strip, elle a dévoilé telle une pomme qu’on épluche sa petite fille cachée sous sa robe. Objectif atteint ! La douce candeur de cette fillette a tiré des « Oh » émerveillés de l’assemblée.
Gaultier, je t’aime.
Je présente mes excuses à ce bon vieux Corneille pour avoir détourné les brillants mots du monologue du Cid ainsi qu’à Molière pour son Tartuffe.